Le temps retrouvé : l’ultime luxe du voyage
Vous avez pris le temps cet hiver de vous intéresser à la vie de vos ancêtres. À établir votre premier arbre généalogique. Ou à effectuer de nombreuses recherches sur les plateformes web spécialisées. Des fiches s’empilent, numérisées (ou pas encore !), des questions se bousculent. Et peu à peu se dessine le projet de rendre plus vivante votre activité de recherche. Une opportunité de partir en vacances, en mode slow-tourisme assurément.
Le slow-tourisme : un enjeu environnemental et économique
En 2018, le secteur du tourisme a émis 118 millions de tonnes de CO2 équivalent, soit l’empreinte carbone annuelle de 11 millions de Français (données Ademe 2021). Par ailleurs, la France est la première destination touristique mondiale avec 90 millions de touristes étrangers accueillis en 2019. La filière du tourisme représente 8 % du P.I.B et 2 millions d’emplois directs et indirects. Malgré tout, partout en France, de nouvelles formes de tourisme voient le jour, plus écologiques et plus locales.
Qu’est-ce que le Slow-tourisme ?
Le slow-tourisme, terme dérivé du courant du slow-food des années 1970, est une manière d’expérimenter des vacances différentes :
- Un tourisme avec lequel l’on prend son temps. Il permet d’avoir un impact positif réel sur la santé physique et morale (réduction du stress par exemple). N’oublions pas que la préservation de la santé faisait partie d’un des objectifs de la création des congés payés en 1936. Mais prendre son temps ne signifie pas forcément ne rien faire. Au contraire, c’est une occasion de partir à l’aventure, celle de se découvrir ou redécouvrir. Se dégager de la routine du travail permet d’apprécier avec un regard différent les paysages, le patrimoine culturel, gastronomique, entre autres, qui nous entoure. Ce qui est propice à l’inattendu, aux rencontres.
- Prendre du temps pour soi : se retrouver seul avec soi-même à l’occasion de vacances apporte des bienfaits, améliore son bien-être et ses relations avec son entourage. Il n’y a pas de destination obligatoirement idéale, cela dépend de son âge, de sa personnalité. Ce « lâcher prise » peut prendre aussi la forme du « sans smartphone » : un vrai défi ! Mais qui séduit. Des offres touristiques d’hébergements existent, présentées dans les fameuses « zones blanches » (zones géographiques sans internet), situées plus particulièrement en zone rurale et dans de petites communes, promesse d’une déconnexion totale. Et qui nous donne l’opportunité d’être plus attentif à la richesse des territoires visités.
- Découvrir de nouveau lieux, en prenant en compte son environnement. Les adeptes du slow-tourisme sont ainsi plus proches des communautés locales qu’ils visitent.
Des modes de transport plus « lents »
Le Slow-Tourisme, c’est aussi privilégié des modes de transport plus « lents » pour des voyages plus écologiques. L’on peut ainsi aujourd’hui traverser l’Europe à vélo : il existe 17 itinéraires Eurovélo, 91 500 km, dont 45 000 km sont mis en service (2021). 10 EuroVélos traversent la France.
Ces vacances à faibles émissions de CO² respectent la biodiversité. Des agences comme Racines Voyages par exemple offrent aujourd’hui systématiquement (et gratuitement) à leur clientèle en groupe un bilan carbone de leurs séjours afin de leur permettre de connaître leur impact sur l’environnement. Le slow-tourisme est associé aujourd’hui au tourisme durable et écoresponsable.
Des activités Slow-tourisme
L’on range également dans la catégorie du slow-tourisme, les activités à proximité des fleuves, rivières ou voies d’eau. En France, 8500 km de voies navigables sont mis à disposition par Voies navigables de France (VNF) pour le tourisme fluvial. À travers un séjour sur une péniche-hôtel, une promenade en bateau, à pied ou à vélo aux abords des canaux, il s’agit de redécouvrir le territoire sous un nouveau jour, souvent à 4 km / heure !
Le Slow-tourisme, c’est également découvrir de nouvelles activités, ou consacrer du temps à celles qui nous passionnent dans d’autres lieux. Observer les étoiles, expérimenter les bains de forêts (Sylvothérapie), ou se lancer sur la trace de ses ancêtres !
Dans la région des Hauts-de-France, une ferme s’est fait remarquer par sa transformation en un lieu d’hébergement inclusif et intergénérationnel. Elle propose diverses activités artisanales, artistiques et de bien-être (micro-brassage, fabrication de pain, jardinage, méditation, yoga) ainsi que des activités en extérieur, en partenariat avec des acteurs du village et des territoires (pêche, randonnées, sports d’eau, cueillette).
Le Slow-tourisme en France
Même si certains territoires en Europe ont pris de l’avance pour mettre en place des offres d’accueil de ce tourisme spécifique, la France n’est aujourd’hui pas en reste. C’est en analysant cette tendance lourde que le Conseil Départemental de la Mayenne en Région Pays de la Loire a créée Slowlydays® en 2016. Cette marque fédère les acteurs du tourisme mayennais et met en avant l’offre Slow touristique du Territoire. Elle fait la part belle à la nature, aux circuits courts, aux mobilités douces et aux produits locaux. L’objectif : attirer les touristes en dehors des visites classiques pour aller rencontrer les habitants, les savoirs-faire et ainsi vivre de nouvelles expériences.
Du côté des prestataires touristiques (hôteliers, restaurateurs, artisans, activités…), l’offre de séjour suppose donc une attention particulière pour le visiteur. La réussite de l’offre slow-touristique réside majoritairement dans les valeurs que porte le prestataire et son adéquation avec les besoins et valeurs des visiteurs. Plus que dans sa localisation en milieu rural ou urbain. En Mayenne, ces valeurs communes sont : le partage, la bienveillance, le local, l’éthique et l’éco-responsabilité.
Dans le cadre du Plan Destination France, le gouvernement s’est fixé l’objectif que la France soit la première destination touristique durable.
La généalogie : une activité Slow qui permet d’enrichir son temps libre
La généalogie, une activité en plein essor
La généalogie, science auxiliaire de l’histoire, a connu un essor extraordinaire ces dernières années. Aujourd’hui, on estime à 5 millions le nombre de généalogistes amateurs en France. Sa digitalisation a favorisé l’entraide, le partage et les rencontres via les forums de discussion et les réseaux sociaux.
La multiplication des salons régionaux, le nombre d’associations de bénévoles, en est la preuve. L’on constate également un intérêt plus marqué pour l’histoire familiale. Le souhait de transmettre une histoire plus personnelle à ses enfants dans une société où les familles recomposées sont de plus en plus nombreuses. (une famille sur 4 est monoparentale en 2020 en France et 9 % sont des familles recomposées en augmentation par rapport à 2011).
Les recherches généalogiques peuvent également venir enrichir une biographie. À la demande de ses descendants ou de son propre chef, le généalogiste amateur raconte l’histoire familiale. Un cadeau inestimable pour la jeune génération.
La généalogie est une Slow-activité
Ce loisir a tout pour se définir comme une « Slow-activité » : elle exige tout d’abord de la patience, et nécessite donc de prendre son temps. Du temps que l’on consacre aux recherches et aux difficultés rencontrées. L’interrogation de la famille, la consultation et le déchiffrage des archives, le classement, la mise en forme, la mise en valeur des recherches. De plus, la construction d’un arbre généalogique n’est plus une fin en soi. Beaucoup de généalogistes amateurs s’intéressent au contexte de vie de leurs ancêtres, leurs conditions de travail, leur environnement, la situation politique, sociale de leur époque sur leur territoire.
La pratique de la généalogie apporte également un sentiment de bien-être indéniable, surtout lorsque les recherches aboutissent à des résultats inattendus ! Beaucoup d’ouvrages sont parus ces dernières années sur la thématique de la psychogénéalogie, car la pratique personnelle de la généalogie permet souvent d’apprendre beaucoup de chose sur soi-même.
Le tourisme généalogique et le Slow tourisme
Remettre l’humain au cœur de nos vacances
Pratiquer le tourisme généalogique est une manière de faire du slow-tourisme : venir sur les lieux de vie de ses ancêtres est un des aspects d’une autre manière de passer ses vacances.
Après avoir réalisé de nombreuses recherches, y avoir consacré des mois, voire des années, transformer une pause estivale en retrouvailles familiales, ou retrouvailles avec son passé peut s’avérer une aventure des plus passionnantes.
Ce type de tourisme implique d’imaginer des activités, des visites inédites, de planifier les rencontres sur place afin ensuite de profiter du temps présent.
Le tourisme généalogique s’inscrit également dans une démarche de tourisme durable : favoriser la rencontre, le partage, être initié au territoire tout en respectant son environnement. Le tourisme généalogique est par ailleurs une expérience à vivre qui mobilise les sens (ateliers de cuisine par exemple).
Organiser ses vacances généalogiques en mode slow-tourisme ne vous emmènera peut-être pas si loin de chez vous. Mais vous permettra de percevoir une région de manière différente, de faire des activités atypiques, de rencontrer des gens, ambassadeurs de leur territoire et de voir les choses autrement.
Racines Voyages et le Slow-tourisme généalogique
Racines Voyages a tout d’abord été un projet du Slow tourisme Lab (incubateur d’entreprises qui œuvre depuis 2017 pour l’innovation dans le tourisme en milieu rural), basé à Troyes dans l’Aube. C’est donc un sujet qui nous tient particulièrement à cœur et ancré dans les valeurs de l’entreprise ! Ces valeurs de partage, bienveillance, d’éco-responsabilité et d’accueil sur les territoires par des passionnés ont largement contribué à la conception de nos voyages « retour aux sources ».
Le Slow tourisme proposé par Racines Voyages s’appuie sur plusieurs piliers :
- L’expérience (décalée, insolite, la contemplation, la rencontre avec les acteurs passionnés de leur territoire). Que ce soit pour des circuits généalogiques sur-mesure en France, ou des ateliers en petits groupes animés par des généalogistes professionnels, Racines Voyages propose des moments privilégiés. Des moments durant lesquels différents acteurs du territoire partagent leurs connaissances, leurs passions et leurs savoir-faire avec du public. Des expériences qui créent du lien.
- Un nouvel art de voyager : le temps choisi (prendre son temps pendant ses loisirs).
- L’utilisation des mobilités douces comme support de découverte (nous essayons au maximum de proposer des alternatives au « tout voiture » via le train, le covoiturage, voire le vélo).
Alors un séjour en mode slow-tourisme, cela vous tente ? L’avez-vous déjà expérimenté ? Que pensez-vous ? (utiliser le formulaire commentaires)