Marguerite Bourgeoys : Une femme de courage et de compassion du 17 e siècle
Sainte-Thérèse de Lisieux, Bernadette Soubirous à Lourdes, Mère Terésa en Inde, la Sainte africaine Joséphine Bakhita… Nous connaissons de nombreuses femmes, saintes, canonisées par tous les Papes depuis des siècles dans presque tous les pays du monde.
Connaissez-vous Marguerite Bourgeoys, canonisée en 1982 par le Pape Jean-Paul II, qui fut la première sainte du Canada ?
Marguerite Bourgeoys est une personnalité historique de la Nouvelle-France (aujourd’hui la province de Québec au Canada). On célébrera en avril 2020, en région Champagne en France et à Montréal au Québec, le 400ème anniversaire de sa naissance.
Souvent surnommée « Mère de la Colonie », elle symbolise au côté de Paul de Chomeday de Maisonneuve l’audace des commencements de l’immigration française au Canada. Une femme courageuse, inlassable marcheuse, fervente de la rencontre avec Dieu et avec les autres.
Marguerite Bourgeoys, une personnalité historique de la Nouvelle-France
Née le 17 avril 1620 à Troyes, dans l’Aube, Marguerite Bourgeoys est baptisée le jour même, en l’église Saint-Jean, voisine de la demeure familiale. Sixième des douze enfants d’Abraham Bourgeoys et de Guillemette Garnier, elle grandit dans un milieu chrétien et de bonne bourgeoisie.
Sa vie est un véritable roman :
Le 7 octobre 1640, au cours d’une procession en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, elle est saisie d’une grâce qui la transforme et l’incite à se retirer du monde pour se consacrer au service de Dieu.
Elle s’inscrit à la Congrégation externe de Troyes, association de jeunes filles pieuses et charitables vouées à l’enseignement aux enfants des quartiers pauvres de la ville. C’est là qu’elle percevra un premier appel à la vie missionnaire en apprenant, en 1642, la fondation de Ville-Marie (Montréal) en Canada par Jeanne Mance et Paul Chomedey de Maisonneuve, tous deux originaires comme elle de la région Champagne.
La rencontre avec le Sieur de Maisonneuve
Elle rencontre en 1652 le Sieur de Maisonneuve, né en 1612 à Neuville sur Vanne, et premier gouverneur de Ville-Marie, en quête d’une institutrice laïque pour instruire gratuitement les enfants français et indiens. La Vierge elle-même lui apparaît et confirme sa vocation: » Va, je ne t’abandonnerai pas « , lui dit-elle.
Ainsi, Marguerite quitte Troyes en février 1653, dans le dénuement le plus complet. Elle embarque à Saint-Nazaire à bord du Saint-Nicolas avec une centaine d’autres passagers en provenance majoritairement de la Sarthe, suite à une campagne de « grande recrue de colons-soldats » opéré par le Sieur Chomedey de Maisonneuve.
De nombreux travaux de recherche ont permis de mettre à jour les listes de ces colons sur chaque bateau au départ des différents ports français pour la Nouvelle France. Leur âge, leur profession, et leur gages, versés d’avance, contre un engagement de travail sur place de longue durée.
Après une longue et pénible traversée de l’Atlantique (une épidémie de peste a éclaté sur le bateau ) c’est enfin en 1658 qu’elle ouvre la première école de Ville-Marie dans une étable de pierre que lui a donnée Paul Chomedey de Maisonneuve.
Marguerite BOURGEOYS , une école gratuite pour tous.
À une époque où en France on se demandait si l’instruction était nécessaire aux filles du peuple, Marguerite BOURGEOYS tenait à ce que l’école soit pour tous et gratuite. Marguerite rêve d’un monde plus juste. Elle tisse des liens respectueux avec les Amérindiens, accueille les immigrants, et leur enseigne comment survivre sur le nouveau continent.
Pour Marguerite Bourgeoys, c’était en la fête de Notre-Dame du Rosaire, et dès lors, durant toute sa vie, la Vierge a soutenu intérieurement ses initiatives risquées. Ainsi la première chapelle qu’elle fait construire à Montréal est dédiée à Notre-Dame du Bon Secours, et sa Congrégation le sera à Notre-Dame.
Marguerite Bourgeoys : une pionnière de la promotion de la famille
Pour sainte Marguerite Bourgeoys, on retiendra surtout sa contribution originale à la promotion des familles. Elle se consacre d’abord aux enfants, en tant qu’institutrice laïque.
Vis-à-vis des jeunes filles, qu’elles soient indiennes ou filles de colons, sa volonté est de les préparer à être de bonnes mères de famille, par une éducation complète.
Il s’agit bien sûr de les former à la foi, la vie chrétienne, mais aussi de les initier aux arts domestiques et aux travaux pratiques qui pourront leur permettre de vivre du produit de leur travail et de jeter les bases de familles solides et saines.
Outre la formation intellectuelle, l’enseignement comporte également des cours de bienséance. Ainsi ces filles deviendront quasi plus lettrées que les garçons, signe précurseur et rare à cette époque d’une authentique promotion féminine. Certaines indiennes deviendront maîtresses d’école.
L’éducation des « filles du Roy »
Marguerite Bourgeoys accompagne également l’éducation des « filles du Roy ». Aux hommes venus en soldats ou en défricheurs sur cette terre du nouveau monde, pour réaliser à Ville-Marie un centre d’évangélisation qui se voulait différent des autres colonisations, il manquait en effet des épouses de valeur.
Les filles du Roy sont des jeunes femmes souvent choisies par les responsables des hospices et hôpitaux généraux de Paris où elles étaient hébergées – qui se déplaçaient jusqu’en Nouvelle-France au XVIIe siècle pour s’y marier et y fonder un foyer. Le roi de France Louis XIV agissait comme un tuteur (leur père) en payant les frais de leur voyage ainsi qu’une dot lors de leur mariage.
Elles étaient souvent orphelines et d’origine modeste. Marguerite Bourgeoys accompagne de son savoir-faire éducatif ces filles de France, dans leur rôle d’établir une famille pour coloniser le territoire : une véritable conseillère matrimoniale d’avant-garde !
Plan de Villemarie en 1685 – Source : Gallica
La première sainte du Canada
Marguerite de Bourgeoys s’est éteinte le 12 janvier 1700 à Ville-Marie. Elle est béatifiée par Pie XII le 12 novembre 1950. , S. S. Jean-Paul II la canonise le 31 octobre 1982 et donne ainsi à l’Église du Canada sa première sainte.
Elle fait partie de la liste des sept Saintes du 17ème siècle, aux côtés de nombreux prêtres jésuites, martyrs au Canada.
Le 400ème anniversaire de la naissance de la Sainte : La région Champagne et le Québec mettent Marguerite Bourgeoys à l’honneur.
L’héritage de Marguerite de Bourgeoys en France et au Canada est important.
Aujourd’hui la Congrégation Notre Dame est l’une des premières communautés religieuses de femmes non cloîtrées de l’Église catholique, et la première en Amérique du Nord. L’action éducative et apostolique de Marguerite Bourgeoys se perpétue grâce à l’engagement de ses 2 600 religieuses.
La congrégation est présente dans 8 pays : Canada, Etats-Unis, Honduras, Guatemala, El Salvador, Cameroun, Japon et France. Elle possède des établissements scolaires au Canada, Etats-Unis, Japon, et Cameroun.
La congrégation œuvre également dans les champs de la promotion sociale, la pastorale familiale, la justice sociale, la préservation de la mémoire, et la promotion de la vocation.
Le 400ème anniversaire de la naissance de Marguerite Bourgeoys
Le 400ème anniversaire de sa naissance est une opportunité de rappeler l’histoire de l’héritage de Marguerite de Bourgeoys en France et au Québec, et de souligner les liens étroits entre le Canada et la France.
Des concerts, expositions temporaires et permanentes, animations de part et d’autre de l’océan rythmeront cette année commémorative.
Dans des lieux familiers de Marguerite Bourgeoys : l’église Saint-Jean de Troyes, la Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul, ou encore la Chapelle Notre-Dame de Bonsecours (à côté de l’actuel Musée Marguerite Bourgeoys), ou l’Oratoire Saint-Joseph à Montréal. Et bien sûr dans les centres d’enseignement de la congrégation.
Citons à Troyes, capitale historique de la Champagne, où se dérouleront une journée de pèlerinage en avril et un spectacle théâtralisé en juin.
A Troyes, labellisée « Ville d’Art et d’Histoire » un circuit à pied « Marguerite de Bourgeoys » a été développé au cœur de la ville et est proposé aux touristes.
Se sont associés à cet événement des organisations comme le comité Chomedey de Maisonneuve à Neuville sur Vanne.
Avec Marguerite, remontez le temps et laissez-vous emporter dans un autre monde : celui de vos ancêtres.
Une commémoration, si elle fait souvent l’objet d’une mobilisation populaire inédite, permet aussi d’établir un lien vivant avec le passé.
Racines Voyages : Le tourisme généalogique
C’est dans cet esprit, pour célébrer cette pionnière et son héritage, que Racines Voyages vous propose de marcher sur les traces de Marguerite Bourgeoys en région Champagne, grâce à un programme spécialement personnalisé.
Spécialiste du tourisme généalogique, Racines Voyages met à votre disposition son expertise du territoire pour vous proposer des vacances sur mesure, sorte de « pèlerinage » sur les lieux de vie de la Sainte et de ses contemporains fondateurs de Montréal Paul Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance.
Un circuit touristique généalogique et culturel
Ce circuit touristique culturel peut-être l’opportunité également de visiter les sites touristiques français, sur les traces des pionniers de la Nouvelle France ou de vos ancêtres en France.
Dans l’Aube, des femmes et des hommes, courageux ont pris le bateau également pour rejoindre la colonie au 17 ème siècle : Paul le Jeune, Raphaël Lambert closse, Jean Talon, Jesse Fleché ou encore Claude de Ramezay. Ces pionniers de la Nouvelle France ont fait souche, et certains de leurs descendants québécois ou américains viennent leur rendre hommage sur leur terre française plus de 3 siècles plus tard.
Pour ceux qui s’intéressent à la généalogie bien sûr, mais pas seulement :
Une envie profonde de connaître, de comprendre les motivations de l’époque, de part et d’autre de l’océan. Une envie de se plonger au cœur de sa propre histoire. Des hommes et des femmes encouragés à venir défricher une nouvelle colonie. Facilité il est vrai par l’influence bénéfique de Sieur Chomedey de Maisonneuve, Marguerite Bourgeoys et Jeanne Mance. Cette dernière, originaire de Langres, première infirmière laïque a fondé et dirigé l’Hôtel Dieu de Montréal. Elle y décède en 1673.
La région Champagne-Ardennes avec Racines Voyages
La région Champagne-Ardennes (aujourd’hui région Grand-Est), on n’y vient pas en effet uniquement pour la boisson qui porte son nom… quoique…
Le 4 juillet 2015, les 21 membres du Comité du Patrimoine mondial réunis à Bonn (Allemagne) ont donné un avis favorable à l’inscription des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne au patrimoine mondial de l’UNESCO, dans la catégorie « Paysage culturel ».
Ainsi ont été reconnus : les caves et coteaux d’Hautvillers, d’Aÿ, de Mareuil-sur-Aÿ, la colline, la colline Saint-Nicaise, les caves Pommery, Ruinart, Veuve-Clicquot, Charles Heidsieck.
Et bien sûr les caves Taittinger, Martel, ou celles de l’avenue de Champagne. Enfin le Fort Chabrol.
Racines Voyages vous propose de découvrir ce territoire étonnant par sa diversité au travers de son patrimoine, de rencontres avec leurs artisans, historiens, dans un objectif de partage avec les habitants du territoire.
La région Champagne et sa capitale Reims, évoque l’histoire et ses personnalités, ainsi que ses courants artistiques. C’est au Musée Hugues de Payns que l’on découvre la vie du fondateur et premier maître de l’ordre du temple, le premier ordre militaire et religieux de la chretienneté.
Incontournable : la visite de l’abbaye de Clairvaux, fondée au 12 ème siècle par Saint-Bernard. C’est bien sûr également les sites de la Grande Guerre 1914-1918 dans la Marne, ou la route de Napoléon. Sur le plan culturel on peut noter la maison du peintre impressionniste Pierre Auguste Renoir à Essoyes, et le musée-château Camille Claudel aux portes de Paris.
Une expérience de partage et de rencontres
Ce voyage dans le temps s’accompagne de découvertes gastronomiques comme les spécialités de fromage. Et de découvertes de l’artisanat traditionnel, comme la poterie ou les parapluies.
La Champagne, c’est également l’un des plus grands plans d’eau d’Europe avec le Lac de Der : 4 800 ha, un ouvrage conçu des mains de l’homme en 1974 pour réguler les eaux de la Marne qui alimentent la Seine. Et qui depuis est devenu un véritable paradis pour les loisirs et les ornithologues.
La région est enfin à 1h30 de Paris, ce qui permet ensuite de rejoindre de nombreuses autres régions du territoire.
Les circuits Racines Voyages
Nos circuits comprennent les transports aériens et terrestres, l’hébergement, la restauration, les activités, les visites guidées, conférences et autres animations, avec la présence d’un accompagnateur pendant tout le séjour pour les groupes.
Pour les familles ou les vacances entre amis des auto-tours sont proposés à construire ensemble selon vos envies. Pourquoi pas entre Troyes et Chaumont, au Parc d’attraction Nigloland, très apprécié des familles, qui accueille plus de 635 000 visiteurs par an et comporte 39 attractions dont 11 à sensations ! En 2020, Nigloland vous ouvre les portes de sa grande nouveauté : Noisette Express, un nouveau grand-huit au cœur d’une forêt luxuriante.
Pour tout renseignement, merci de nous contacter.
Bonjour Marie-Claire,
Je suis ravie que cet article vous ait rappelée d’aussi bons souvenirs. En cette année de commémoration, je pense que votre témoignage serait le bienvenu auprès de l’équipe de l’animation pastorale de l’actuel Musée Marguerite Bourgeoys situé à côté de la Chapelle. La réouverture annuelle du « nouveau musée » (nouvelle exposition permanente et réaménagement des salles) est toujours prévue le 8 mai 2020 à ma connaissance. Je vous invite bien sûr également à nous consulter pour tout projet de voyage « retour aux sources » en 2021. Pierre Tremblay, l’ancêtre commun à tous les Tremblay du Québec est en effet parti de Normandie, et , avec la région Champagne, cela peut-être matière à la planification de belles vacances.
Que de beaux souvenirs je suis Nee tout pres de la chapelle Bonsecours en 1939 au 380 rue Berri Coin St-Paul. Je suis allee a l’ecole Bonsecours.
Etant la 8e d’une famille de 13 enfants. A cet epoque le cardinal Paul Emilie Leger faisait partie de l’Eglise Notre Dame. Ma Grand mere materiel habitait aussi le vieux Montreal sur le Champs de Mars. Elle avait un banc a son nom a l’Eglise Notre Dame.
Mon nom : Marie Claire Tremblay.