La flamme olympique : Racines Voyages se devait de lui consacrer un article, tant elle est partie intégrante du compte à rebours des prochains Jeux Olympiques de Paris ! Elle a été allumée (avec du biogaz) dans le sanctuaire d’Olympie devant le temple d’Hera le 16 avril dernier, lors d’une cérémonie qui revêt à chaque fois une grande importance symbolique. Elle est ensuite arrivée dans le pays organisateur des jeux par bateau (Le Belem) dans le port de Marseille le 8 mai dernier.
Quelle est son histoire ? Quel impact sur le tourisme national et international ? Quelques anecdotes sur l’engouement inédit pour cet événement.
L’histoire de la flamme olympique
Si les Jeux Olympiques modernes ont été lancés par Pierre de Coubertin en 1896, c’est à Amsterdam en 1928 que brille la première flamme olympique. Placée en haut d’une tour de 46 mères, elle devait permettre aux athlètes de repérer les sites des différentes épreuves.
La flamme, appelée aussi torche olympique ou flambeau olympique, traverse alors 7 pays sur 3 000 km pour atteindre le stade olympique. L’on ne le dit pas trop fort, mais l’idée de son concepteur, Carl Diem était alors d’établir un lien idéologique entre le 3ᵉ Reich et la Grèce antique.
Aujourd’hui, la flamme passe directement de la Grèce au pays organisateur. Elle fait partie du cérémonial des Jeux olympiques modernes.
Chaque relayeur peut être un sportif de haut niveau, un acteur des territoires engagés dans le monde du sport, sélectionné en raison de son « accomplissement personnel » ou de sa contribution à la vie locale ou tout simplement dans les valeurs que représente le sport. Il porte le plus souvent à pied la torche ou le flambeau olympiques sur une courte distance et la remet à un autre porteur. Le dernier relayeur fait le tour du stade avant de rejoindre « le chaudron olympique » (vasque) qu’il embrase de manière spectaculaire grâce à sa torche. Il est généralement un champion ou un jeune sportif du pays organisateur des jeux. Le choix de ce dernier porteur est en principe gardé secret jusqu’à la dernière minute ! La flamme est finalement éteinte à la fin de la cérémonie de clôture.
La fonction du relais est double : annoncer les Jeux Olympiques et transmettre un message de paix et d’amitié. À noter aussi qu’il faudra attendre 1972 pour voir les athlètes handicapés parmi les relayeurs.
En 2024, ce sont 11 000 porteurs de la flamme qui vivront cette expérience unique de traverser presque toutes les régions françaises. Plus de 400 villes dont 65 villes étapes, des villages, des plages, et plus d’une centaine de sites touristiques les plus renommés, traversés jusqu’à la cérémonie d’ouverture des J.O le 26 juillet prochain à Paris.
L’organisation du relais de la flamme a été confiée à une banque, qui de son côté a sélectionné 450 relayeurs.
Pour les J.O de Paris 2024, 2 000 torches ont été conçues et fabriquées en France. Elles sont considérées comme de véritables œuvres d’art. Le désigner de Poitou-Charentes, Mathieu Lehanneur, élu designer de l’année, a été retenu pour imaginer un objet entièrement recyclable. Pour la fabrication du Chaudron et du « Cœur de la Torche », c’est le groupe ArcelorMittal. Puis l’entreprise normande bien connue, Guy Degrenne a été choisi pour façonner et assembler les différents composants. Cette dernière, basée à Vire dans le Calvados, renommée pour ses couverts, seaux à champagne, plats et autres articles culinaires en acier inoxydable, est labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV).
L’impact des jeux olympiques sur le tourisme national et international
En introduction, un chiffre significatif rappelé récemment par Olivia Grégoire, Ministre déléguée au Tourisme. La France garde sa place de pays le plus fréquenté au monde et cela se traduit de nouveau en 2023 : 100 millions de visiteurs accueillis pour 63,5 milliards d’euros de recettes. De bons résultats donc.
Du château de Chambord, au Haras de Jardy, du Palais des ducs d’Aquitaine aux plages du débarquement de Normandie, au Mont Saint-Michel, dans le parc naturel des gorges du Verdon, au viaduc de Millau, la montagne du Mont Canigou, le site archéologique d’Alésia, ou encore la Cité de la Voile Eric Tabarly et l’Ile aux Moines : voici quelques exemples de lieux traversés par les porteurs de la flamme. Des sites touristiques déjà très fréquentés, sous les feux des projecteurs d’une autre manière et qui renforceront leur visibilité internationale.
La flamme voyagera également au travers des Territoires d’Outre-Mer, en avion ou en bateau : la Guyanne dont le Centre Spatial de Kourou, les îles de la Réunion, Guadeloupe, Martinique et la Polynésie.
Afin d’organiser au mieux la médiatisation, mais aussi l’implication des habitants, des associations et clubs sportifs, des moyens importants sont mis en œuvre, et les collectivités et entreprises locales sont sollicitées.
Avant les retombées, parlons des coûts. 180 000 euros au minimum sont demandés par le comité d’organisation aux conseils départementaux. Sans compter les aménagements logistiques (qui peuvent élever la facture d’environ 50 000 euros). Une participation est par ailleurs demandée aux communes, variables selon les régions. Comparativement, les Jeux Olympiques eux sont financés à plus de 90% par des fonds privés.
Bien sûr, l’espoir est de bénéficier de retombées économiques. À court terme, avec l’accueil des visiteurs qui veulent apercevoir la torche, son porteur, et assister aux animations organisées par les collectivités locales, clubs sportifs, associations. Et à plus long terme, un coup de projecteur médiatique qui peut donner aux gens du monde entier des idées de voyage. À noter cependant que huit départements ont renoncé, dont le Rhône (et donc Lyon).
À titre de comparaison, le coût d’accueil pour une étape du Tour de France est moins élevé : 90 000 euros pour un départ, 130 000 euros pour une arrivée. Mais selon certains avec des retombées peut être un peu plus fiables en matière de restauration et d’hôtellerie ?
Les lieux retenus pour le passage du relais de la flamme présentent un intérêt sportif, touristique, environnemental, culturel ou patrimonial. L’on peut peut-être s’attendre à une « flambée » des prix dans certaines communes où sont organisées les animations à l’arrivée de la flamme.
L’effet levier en général pour ce type d’évènement par rapport à la dépense publique est évalué à un ratio de 1 € de dépense publique pour 3 € de retombées.
L’impact sur l’économie touristique de proximité est immédiat. Cela concerne en premier lieu les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration. Bars, restaurants, commerces, marchés sont en général submergés. Des achats spontanés après le passage de la flamme.
La Banque Populaire Méditerranéenne par exemple chiffre à 18 millions d’euros les retombées économiques pour l’arrivée de la flamme olympique à Marseille.
Sans oublier la télé, pour laquelle la flamme olympique est aussi un business qui vaut de l’or. Le CIO a décidé de céder les droits télé de la compétition « en clair » à France Télévisions. Ce sera un énorme show, une sorte de pré-cérémonie d’ouverture, avec Marseille une arrivée de la flamme par la mer à bord du célèbre trois-mats Bélem, une escorte de mille vingt-quatre embarcations, un débarquement sur une grande piste d’athlétisme flottante, ainsi que de multiples animations et concerts.
Certains impacts similaires avaient été enregistrés dans les régions labellisées « Terre de Jeux 2024 », avec l’accueil d’équipes sportives internationales pour des entraînements en préparation des Jeux Olympiques.
Le 8 mai dernier s’est ouvert également une initiative lancée par la D.G.E (Direction Générale des Entreprises – Ministère de l’Économie et des Finances) : « le parcours des savoirs-faire français ». Une opportunité de faire découvrir aux visiteurs, touristes les richesses du territoire à l’occasion du passage de la flamme. La Normandie par exemple met en avant 53 événements, portes ouvertes d’entreprises industrielles, artisans, animations, salons. « Viens visiter mon atelier », « viens visiter mon marché ».
Racines Voyages a mis en œuvre des forfaits spécifiques pour ces événements, qui arrivent en même temps que les préparatifs pour célébrer le 80ᵉ anniversaire du débarquement et de la bataille de Normandie. À Caen, dans le Calvados, par exemple, la flamme olympique arrivera le 30 mai prochain.
Anecdotes sur les relais des torches olympiques
Sans refaire la généalogie de la flamme olympique (!), on peut noter quelques anecdotes depuis sa création.
En 1996, la flamme olympique a été embarquée à bord de la navette Columbia lors de la mission STS-78 pour son 1ᵉʳ vol dans l’espace. En 2013, la flamme a fait un voyage à bord d’un vaisseau Soyouz jusqu’à la Station spatiale internationale (ISS).
Saviez-vous que si la flamme venait à s’éteindre, deux autres flammes sont prêtes à être acheminée à Paris par avion !
Des jeux olympiques passés, il ne reste pas que des médailles. L’on retrouve également des torches dans les ventes aux enchères et même à acheter sur internet pour quelques milliers d’euros !
Sur le site Geneanet, plateforme web dédiée à la généalogie, l’on peut retrouver la généalogie des stars, y compris la généalogie de plusieurs athlètes médaillés aux J.O.
Racines Voyages, agence spécialisée dans les voyages retour aux sources (tourisme généalogique) est mobilisée ! Dans plusieurs villes étapes, la tentation est grande de re-découvrir la Normandie sous un jour plus « sportif ». Renseignez-vous pour des forfaits ou des séjours en Normandie sur-mesure, avec hébergement et activités.
Une autre histoire de flamme, plus récente, mais qui se déroulera en même temps. « The lighting Torch of commemoration ». Une flamme dont le trajet durera deux mois, depuis l’Angleterre jusqu’en Normandie, pour porter le souvenir des soldats ayant combattu pendant la seconde guerre mondiale. Mais ceci est une autre histoire…